Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités de promotion des
droits de l’enfant, la RADDHO en
collaboration avec la section sénégalaise du Réseau des parlementaires de lutte
contre la corruption et pour la bonne gouvernance (APNAC) organise les 20 et 21
septembre à Saly Portudal un atelier de sensibilisation des députés sur le
projet de lutte contre la mendicité forcée des enfants talibés.
L’objectif
global de cet atelier de deux jours est de sensibiliser les parlementaires sur
les droits de l'enfant. Plus spécifiquement l’atelier vise à :
- Mettre en exergue les enjeux liés à la réalisation des droits de l'enfant au Sénégal;
- Identifier les rôles et responsabilités des parlementaires dans le processus de démocratisation de l'éducation;
- Passer en revue le projet de loi portant statut des daaras;
- Adopter un plan de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la rencontre.
A travers cet atelier la RADDHO vise les résultats suivants:
- au moins vingt cinq (25) parlementaires membres du Réseau des Parlementaires de Lutte contre la Corruption pour la Promotion de la Bonne Gouvernance sont sensibilisés sur les principaux droits de l'enfant et en particulier le droit à l'éducation;
- Au moins vingt cinq (25) parlementaires membres Réseau des Parlementaires de Lutte contre la Corruption pour la Promotion de la Bonne Gouvernance comprennent leur rôle et responsabilités dans la réalisation des droits de l'enfant;
- Le projet de loi portant statut des daaras est passé en revue et des orientations d'analyse du texte identifiées en vue de son amendement;
- Les prochaines étapes sont déclinées.
Selon le Pr. Iba Der THiam, député à l’Assemblée nationale et
participant ceci constitue un défi majeur et pense que le gouvernement du
Sénégal, en s’attaquant à cette question, a réalisé une performance de très
grande qualité qui doit être soutenue par tous les acteurs sans exception.
Parce qu’il s’agit d’une question lancinante qui remonte à l’époque d’avant la
colonisation.
Selon le secrétaire général de la
RADDHO, Aboubacry Mbodji, le Sénégal a ratifié la quasi-totalité des
instruments juridiques nationaux et internationaux qui consacrent les droits
fondamentaux de l’enfant parmi lesquels le droit à la santé, à la protection, à
la participation et à l’éducation. Toutefois, ‘’nous continuons d’observer plusieurs
formes de violation des droits les plus élémentaires des enfants, comme le
droit à l’éducation, en particulier des enfants talibés’’, a relevé M. Mbodji.
Il a rappelé également que la cartographie des daaras (écoles coraniques)
réalisée dernièrement à Dakar par la Cellule nationale de lutte contre la
traite des personnes (CNLTP) a dénombré un effectif de 54837 enfants mendiants.
« Toutes les études réalisées sur la lancinante question de la mendicité
des enfants lors des cinq dernières années ont montré la précarité économique
de la mendicité exercée par les enfants talibés », a déclaré Mbodji.
En vue d’apporter la réponse à cette situation de vulnérabilité qui
affecte la vie et la survie de plusieurs dizaines de milliers d’enfants, l’Etat
du Sénégal a pris un certain nombre de mesures comme le programme de
modernisation des daaras mais, « eu égard aux principes d’équité et
d’égalité qui régissent tout processus de démocratisation et de bonne
gouvernance, l’adoption de mesures normatives qui encadrent et réglementent
l’ouverture et la gestion des daaras s’imposent », selon le secrétaire
général de la RADDHO.
Pour sa
part le député Imam Mbaye Niang, Président
de la section sénégalaise de l’APNAC, a estimé que « le Sénégal, dans bien
des domaines, est un modèle pour le reste de l’Afriqued’où la pertinence, a-t-il dit, de voter une loi qui met en place des
conditions favorables à une meilleure prise en charge les préoccupations des
arabisants ».
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