lundi 6 mars 2017

Situation politique du Sénégal : La RADDHO se prononce

A moins de six mois des élections législatives, prévues le 30 juillet 2017, l’actualité politique est dominée, non pas par la lancinante question de l’inscription des citoyens sur les listes électorales ou celle du montant de la caution devant permettre aux partis politiques de présenter des candidats sur toute l’étendue du territoire national, mais plutôt par un feuilleton judiciaire concernant, pour l’essentiel, des responsables politiques issus de l’opposition démocratique.

Le Procureur de la République lors d’une conférence de presse organisée le vendredi dernier a donné des détails concernant des dossiers  qui, pour la plupart, relèvent du secret de l’instruction actuellement en cours.

Au Sénégal, comme dans tout État de droit, tout citoyen appelé à répondre de ses actes devant les cours et tribunaux, doit bénéficier de la présomption d’innocence et être traité de façon équitable par la justice. A cet égard, la gestion de certains dossiers judiciaires dits « sensibles » et des rapports des organes de contrôle de l’Etat comme l’Inspection générale d’Etat (IGE) et l’OFNAC, ne doive souffrir d’aucune forme de discrimination ni d’impartialité, au risque de faire penser à une instrumentalisation de la justice par les autorités politiques, notamment à la veille des élections législatives.

La RADDHO, tout en restant attachée au principe de la reddition des comptes, demande aux autorités de :

  • Traiter de façon équitable les conclusions des rapports des organes de contrôle de l’Etat et, surtout, de veiller au respect de l’égalité de tous les citoyens devant la loi ;
  • Garantir les conditions d’un exercice libre et impartial de la justice notamment à travers le respect de la présomption d’innocence, des droits de la défense et du secret de l’instruction des affaires actuellement pendante devant les tribunaux ;
La RADDHO lance également un appel aux acteurs politiques pour qu’ils privilégient le dialogue, la paix et le consensus dans le combat qu’ils mènent pour le respect de l’Etat de droit au Sénégal et fassent tout pour que les prochaines élections législatives de juillet soient pacifiques et transparentes.

jeudi 2 mars 2017

En intégrant le Maroc, la CEDEAO deviendrait la 16e puissance mondiale devant la Turquie

Le Maroc a présenté à Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice de la CEDEAO, sa demande d’adhésion « à part entière » à la communauté ouest-africaine, « dans la droite ligne de la politique africaine du Souverain, couronnée par le retour du Royaume au sein de l'Union Africaine », est-il précisé.
Faute de parvenir à une intégration économique maghrébine, le Maroc se tourne vers son sud et décide d’intégrer l’organisation sous régionale ouest-africaine qui compte déjà 15 Etats dont le poids lourd africain, le Nigéria, et la locomotive de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire.
La CEDEAO, c’est 320 millions d’habitants, la population la plus jeune au monde, répartie sur 5,1 millions de km2, pour un PIB total supérieur à 700 milliards $. Elle a déjà instauré la libre circulation qui s’applique petit à petit dans les faits, et elle souhaite établir une monnaie unique à l’horizon 2020.
Ses membres sont : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Côte d'Ivoire, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
En intégrant le Maroc, la CEDEAO dépasserait la Turquie et s’approcherait de l’Indonésie en termes de PIB.(Agence Ecofin)

Sénégal: les professionnels des TIC demandent au gouvernement un régime d'autorisation pour les FAI et non de licence

L’Organisation des professionnels des technologies de l'information et de la communication au Sénégal (OPTIC) a demandé au gouvernement d’instaurer un régime d’autorisation et non plus de licence pour les fournisseurs d’accès à Internet. Pour Antoine Ngom, le président de l’OPTIC, le régime d'autorisation est plus simple pour les entreprises locales et leur procure plus d’avantages.
S’exprimant le 21 février 2017, à l’ouverture du Salon international des professionnels de l'économie numérique (SIPEN) en Afrique, qui s’est clos aujourd’hui à Dakar, Antoine Ngom (photo) a estimé qu’il serait mieux que l’Etat ne demande plus aux FAI « un seul franc pour ce qui concerne le ticket d'entrée pour la licence ». Il a ajouté : «C'est bien que trois opérateurs aient été choisis, mais le hic c'est le régime à travers lequel ces FAI ont été choisis. L'apport minimum indiqué pour l'appel d'offres était de 100 millions de Fcfa. Nos entreprises n'ont pas 100 millions [Fcfa] à mettre dans une licence ».
D’après Antoine Ngom, le régime d’autorisation attirera davantage d’investisseurs sur le marché Internet local. Ceux-ci pourront focaliser leur investissement sur le développement du réseau et la qualité du service offert. La diversité de FAI et d’offres qui en résultera augmentera la couverture data du pays et contribuera à la démocratisation de l’Internet, souhaitée par les autorités sénégalaises.(Agence Ecofin)